FAIT et RÉALITÉ:

 english version at the end:

 

 

  Entre les faits et la réalité de la vie, il y a l’interprétation qu'on en fait, ainsi un seul fait peut illuminer une infinité de réalité et de destin.

  Confondre les faits avec la réalité est une grande erreur de la pensée puisqu'un fait sans interprétation ne peut pas exister en tant que fait car il n'aurait alors aucune influence et que serait un fait sans action ou mutation de la réalité de plus il serait donc aussi imperceptible (pour qu'il soit perceptible il faut qu'il soit interprété par une pensée.

  Il est impossible de prendre conscience d'un fait sans déjà l'avoir interprété à l'aune de ce qu'on croit être pourtant un fait reste un fait et il est inamovible.

 

  Disons que les faits donnent une consistance à la réalité et que l’interprétation leurs donne une apparence et que consistance et apparence ne sont pas superposable pourtant ensemble ils forment une réalité prise dans des lignes de continuités spacio-temporelle-consciente.

  Il y a quelque chose de très mystérieux dans ce paradoxe ambigu et un peu absurde, c'est pourtant « un des faits sémantique » à l'origine de l'espace-temps-conscience.

 

 

  Un peu comme si pour que la réalité existe pour chacun, il fallait qu'il y ait tout à la fois une pensée (esprit) pour la connaître et une non-pensée résistante (non solvable par la pensée) l'interrogeant en permanence et la mettant toujours un peu en échec.

  Il faut bien reconnaître que la pensée naît de l'énigme (le non pensable) que l'énigme viennent à disparaître par sa « pensée » et sa pensée disparaît aussi avec elle, mais si la pensée disparaît l'énigme reste complète et la pensée de cette énigme renaît ainsi indéfiniment.

  Ainsi il est vain d'imaginer un monde qui ne serait pas aussi un esprit ou le contraire, un esprit désincarné n'existe pas non plus.

Disons que l’énigme est de l'ordre de l'éternité alors que sa pensée est de l'ordre de l'immortalité, tout comme l'est le signifié n'existant que par la matrice de son signifiant (le mot).

  L'immortalité est l'apparence concrète de l'éternité mais elle ne peut pas s'y substituer sans s'y perdre, de même le démoniaque et sa raison maligne est l'apparence du divin et sa providence miraculeuse, d'où vient le fait sémantique récurent du « Dieu » transcendant et de ses idoles idéales mortelles qui tendent toujours à en usurper la source (source du temps).

L'utilisation des mots « Dieu  et démon» n'est donc qu'un moyen de langage qui peut être substitué par une infinité de polarité partageant avec eux la même structure énigmatique de pensée, il ne s'agit donc plus d'être croyant ou non croyant mais d'être présent et conscient (c'est à dire de rentrer sans s'en rendre compte dans le jeu perpétuel du signifiant (interprétation subjective ambigu et absurde) s'appropriant naïvement un signifié (fait sémantique paradoxal inaccessible en absolu)

 

 

  Il n'y a donc jamais ni opposition ni affirmation véritable, tout comme aucune définition n'est uniquement par elle même seule (la réalité surgit ensemble ou elle ne surgit pas) et tout même « ce qui n'existe pas » (c'est à dire qui n'existe que dans l'imaginaire de ce qui existe) participe à la construction de la réalité, ainsi science ou magie, action ou perception, guerre ou paix, doute ou conviction etc. ont tous une influence sur la réalité et aucune vision ne peut sans sombrer dans une croyance destructrice de sa propre réalité, s'approprier cette réalité exclusivement et rejeter les autres dans le néant de leur négation.

La réalité est la polarité irréconciliable mais insécable du fait et de l'interprétation qui oblige à un éveil permanent, quoique l'on fasse il ne suffira donc jamais de le « savoir » (ou d'en répéter sa formulation forcément magique (scientifique ou autre)) pour vraiment la « connaître » et la « comprendre ».

  Il y aura donc toujours un grain de liberté qui viendra faire s’effondrer la monstruosité horrifiante de la machination du monde parce que les fondements même de la pensée de cette machination du réel dépendent de ce petit grain de liberté et d'imprévisible, et parce que par construction aucune machine ne peut contenir ce petit grain de liberté impensable.

  La machine qui dévore le monde et le mène à sa ruine perpétuelle (la bête) confond l'essence spirituelle du concept de paix avec son apparence sous forme de stagnation sombrant peu à peu dans le concept de rigidité et de sécurité et finalement en destruction pour « sauver le monde » mais chaque destruction rend le monde plus fragile et menaçant!

 

 

  La vie est une formulation magique de cette réalité énigmatique mais le concept même de formulation implique l'absence d'énigme, c'est pourquoi elle doit en permanence se reformuler pour ne pas perdre son sens et son orientation « divine », sa question fondamentale qui sous tend son existence. .

 

  Une réponse peut s'interpréter comme tel mais sa survie en tant que réponse implique de l'interpréter comme une question, donc de la remettre en question, d'en douter!

 

 

 

 Qu'est ce qui est inamovible et consistant dans un fait?

 

  Toute l’ambiguïté du fait existentiel réside dans l'absence de frontière bien défini entre le « fait » et sa « pensée ».

  Un fait est une pensée incarnée dans un système fonctionnel et devenu presque complètement inconscient; C'est à dire qu'elle est surtout dans l'expression et a perdu une grande partie de sa perception.

  Elle n'existe plus individuellement et localement (conscience) mais désormais globalement en tant qu'expression collective (inconsciente).

Remarque: l'inconscience est indissociable de la collectivité donc du phénomène « animique » (définition de l'âme: action du global sur le local).

  Le fait de n'exister que globalement la rend « inamovible » parce que toute tentative de modifier cette pensée incarnée, se heurte à l'inertie du système en entier.

  Il n'est donc plus possible de la « défaire » sans devoir initier une longue(temporelle) et incertaine entreprise de communication et de conversion de l'ensemble du système.

  D'ailleurs cette « défaite » du « fait » implique tout le phénomène du devenir conscient et donc de la spiritualité et du sens.

 

 

  Cela permet de comprendre aussi pourquoi le devenir conscient implique la « défaite », donc l'adversité et la mort, car on ne prend vraiment conscience que de ce qui est en train de disparaître et de mourir; Au contraire la victoire, le fonctionnement harmonieux implique la chute dans l'inconscience et l'incarnation de la pensée dans un phénomène collectif qui deviendra source des âmes (c'est à dire des places formatrices d'identités)

 

  Toute l’ambiguïté de la spiritualité se retrouve dans cet invariant sémantique; La spiritualité tend à rétablir l'harmonie perdu par un collectif devenu contraignant parce qu'il ne repose plus que sur des phénomènes qui n'ont plus de raison d'être conscient puisque ça marche, mais comme il n'existe pas d'état d 'équilibre absolu, l'inconscience collective continue à évoluer vers des formes de plus en plus destructrice, en retour cette mort devenu nécessaire pour maintenir en fonctionnement le système produit un renouveau de la pensée consciente et individuelle et une renaissance de la spiritualité et de l'éveil.

Sans dysfonctionnement il n'y a pas d'éveil!

 

  En résumé, le fait et sa pensée sont les deux polarités d'une même réalité conceptuelle constitutive de l'esprit, ce qui rejoint le « fait » qu'il n'y a pas d'univers sans esprit, ni d'esprit sans univers.



Maintenant si nous comprenons cela, que devons nous faire?

 

Je n'en sais rien, c'est à chacun de trouver « sa voie » et ce n'est pas facile pour tout le monde.

  

MACHINE ET VIE:

 

La vie n'est pas comme une machine, elle ne s'use que si on ne s'en sert pas!

 

 

SINCÉRITÉ:

Être sincère fait gagner beaucoup de temps et d'énergie à tout le monde.

Chacun devrait pouvoir se sentir lui-même à la condition d'accepter que les autres puissent se sentir également eux même en notre présence.

QUI SUIS-JE?:

Plutôt que de tenter de se définir ce qui est impossible car « je suis » plonge ses racines dans la nuit des temps et le « je suis » des autres, il me paraît moins trompeur de définir plutôt ce qui me bouge actuellement, vers où je veux aller ou encore ce qui m'attire, ne reconnaissant mon existant qu'en tant qu'orientation et non pas en tant qu'inertie de l'identité.

 

 

Qu'est ce qu'une origine?

Peut elle être sans être entre deux illusions qui la montre sans jamais vraiment l'atteindre de leur représentation?

 

  La cohérence du monde est en miroir conjugué de la nécessité de cohérence de la pensée et de l'esprit.

  On ne peut donc pas affirmer un créateur unique puisque déjà son unicité implique l'autre, il ne peut être unique qu'à la condition de ne pas être seul!

 

  Est ce l'esprit qui crée le monde ou le monde qui produit l'esprit?

Il n'y a pas de réponse.

  L'esprit ne peut être esprit que par la cohérence, il ne peut donc percevoir du monde que ce qui en lui est cohérent par rapport à ce qui ne l'est plus.

  Il s'opère ainsi une sélection inévitable d'un monde qui serait en apparence mais en apparence seulement cohérent.

  De même un monde qui ne serait pas en partie cohérent n'aurait pas d'apparence et il n'y aurait rien pour dire voici le monde.

 

 

  On s'étonne parfois de beaucoup de concepts qui semblent invariants et universel, en fait il ne le sont qu'à moitié à une ambiguïté prés.

  En effet ils sont le produit sémantique de « ce devoir d'amour » qu'est la cohérence, et il est donc logique de penser que « Dieu est avant tout amour » c'est à dire source d'harmonie et de cohérence pourtant cet amour est très vite la source d'une cruauté incommensurable en mettant la vie au monde parce qu'il ne peut pas exister sans se défaire de ses paradoxes constitutifs (être tout et donc aussi rien, se contenir lui même? Être sa propre cause?).

  La cohérence implique de l'unicité(source e certitude) et de l'ordre qui implique aussi des concepts de limitation et de minimum ou maximum unique, donc d'entité « trouvable » et certaine.

  Qui dit ordre dit aussi quantité et nombre et il ne faut donc pas s'étonner de retrouver les nombres partout parce qu'ils sont l'outil d'apparence de la cohérence.

  De même l'existence de minimum et maximum trouvable unique implique celui de vérité et certitude mais aussi celui de plus court chemin unique à la base de toute la science physique et géométrique basé sur le concept de géodésique d'où vient le lagrangien et hamiltoniens.

 

  La cohérence vient avec la certitude illusoire en quelque chose de vrai, cette certitude implique aussi la séparation et la méconnaissance qui en surgit.

 

 

    Des fondements de la réalité:

  Il n'y a que des réalités unies autour d'une réalité imaginaire commune qui pousse toutes ses réalités à évoluer ensemble.

  S'il y avait une réalité commune les fausses réalités qui la constitues n'auraient pas de raison d'être? Elles seraient inutiles à sa constitution et seraient éliminées.

  La réalité et les réalités ne sont donc pas sur le même plan de conscience, la première est idéale et méta logique et expérimentale et donc incertaine (sa façons de ne pas exister vraiment) alors que les autres sont logique, méthodique et concrète.

  De fait il n'y aurait pas « une réalité imaginaire commune » si quelque chose ne forçait pas ses réalités à être ensemble et à percevoir ensemble autour d'une forme commune de pensée.

La communauté de pensée implique la contrainte et la destruction ou effacement de ce qui ne pense pas pareil.

  Mais en même temps et paradoxalement elle se doit de polariser ses réalités expérimentales autour de cet « axe du bien » qui reste subjectif.

  Cette force primordiale créatrice des mondes est l'opposition ou l'équilibre suivant le point de vue par où on le regarde (la haine ou l'amour). (il n'est donc pas étonnant de la retrouver comme fondement de toute géométrie et physique)

  En effet toute opposition polarise autour d'un axe, un sens commun et en retour élimine toute forme de pensée qui se refuserait de penser dans les termes de cette opposition.

La polarisation fonctionne comme un catalyseur des processus de pensée qui devront désormais se penser par rapport à cette polarité.

  On retrouve là un invariant sémantique d'une importance capitale autant dans la politique, psychologie que dans les sciences dures comme la physique et les mathématiques et la logique polaire qui oblige à penser en terme de oui excluant totalement le non etc.

  On peut donc postuler cette loi fondamentale:

la réalité imaginaire d'une communauté ne devient concrète et « réelle » que par sa contestation intérieure qui en polarisant les protagonistes de la pensée les oblige à se définir et à s'orienter par rapport à cette opposition, comme si prendre partie, c'est à dire se retrouver compromis dans un pacte et un « crime de l'autre » commun, était le fondement même de la croyance en une réalité.

  En conséquent cette réalité « prison » produite par la contestation, ne peut que s'exprimer sous forme de conflits et donc de morts et de crime.

(le crime originel de l'opposition, (péché originel) est la cause première de l'apparition d'une réalité de fait autour desquels on ne peut que se définir et s'orienter en renonçant en passant à notre perception créatrice d'un autre monde possible (le crime originel canalise et contraint la créativité initiale))

 

 Fact and reality.

 

   Between the facts and the reality of life, there is the interpretation that is made of it, so a single fact can illuminate an infinity of reality and destiny.

   To confuse the facts with the reality is a great error of the thought since a fact without interpretation can not exist as fact because it would then have no influence and that would be a fact without action or mutation of the reality of more Would be thus imperceptible (for it to be perceptible it must be interpreted by a thought.

   It is impossible to be aware of a fact without already having interpreted in the light of what is believed to be a fact nevertheless remains a fact and it is removable.

Let us say that facts give a consistency to reality and that the interpretation gives them an appearance and that consistency and appearance are not superimposable yet together they form a reality taken in lines of spacio-temporal-conscious continuity.

  There is something very mysterious about this ambiguous and somewhat absurd paradox, yet it is "one of the semantic facts" at the origin of space-time-consciousness.

 

  As if that reality exists for everyone, he had to have at once a thought (mind) to know and resistant non-thought (not solvable by the thought) the constantly questioning and Always putting it somewhat in check.

  It is necessary to recognize that thought arises from the enigma (the unthinkable) that the enigma disappears by its "thought" and its thought also disappears with it, but if thought disappears the enigma remains complete and thought Of this enigma is thus reborn indefinitely.

 

  Thus it is vain to imagine a world that would not also be a spirit or the opposite, a disembodied spirit does not exist either.

Let us say that the enigma is of the order of eternity, whereas its thought is of the order of immortality, just as the signified exists only by the matrix of its signifier (the word).

Immortality is the concrete appearance of eternity, but it can not replace it without losing itself, so the demoniac and its malignant reason is the appearance of the divine and its miraculous providence, The semantic fact recurs from the transcendent "God" and from its ideal mortal idols which always tend to usurp the source (source of time).

 

 

  The use of the words "God and demon" is therefore only a means of language which can be substituted by an infinity of polarity sharing with them the same enigmatic structure of thought, so it is no longer a question of being a believer Or unbelieving, but to be present and conscious (that is to say to return without realizing it in the perpetual play of the signifier (ambiguous and absurd subjective interpretation) naively appropriating a signified (paradoxical semantic inaccessible in absolute )

There is thus neither opposition nor real affirmation, just as no definition is only by itself alone (reality arises together or does not arise) and even everything "that which does not exist" (so that exists only in the imaginary of what exists) participates in the construction of reality, thus science or magic, action or perception, war or peace, doubt or conviction etc. All have an influence on reality and a vision can not without falling into a destructive belief of its own reality, appropriate this reality exclusively and rejecting others in the nothingness of their negation.

  Reality is the irreconcilable but inseparable polarity of the fact and of the interpretation which obliges a permanent awakening, although it is done, it will never be enough to "know" (or to repeat its necessarily magical formulation (scientific or Other ") to truly" know "and" understand "it.

  There will always be a grain of freedom that will bring about the collapse of the horrifying monstrosity of the machination of the world because the very foundations of the thought of this machination of reality depend on this little grain of freedom and unpredictability, That by construction no machine can contain this little grain of freedom unthinkable.

The machine that devours the world and leads to its perpetual ruin (the beast) confuses the spiritual essence of the concept of peace with its appearance in the form of stagnation gradually sinking into the concept of rigidity and security and ultimately into destruction for "Save the world" but every destruction makes the world more fragile and threatening!

  Life is a magical formulation of this enigmatic reality, but the same concept of formulation implies the absence of an enigma, which is why it must constantly reformulate itself in order not to lose its sense and its "divine" orientation.

 

 An answer can be interpreted as such, but its survival as an answer implies to interpret it as a question, therefore to question it, so to doubt it!

 

 

What is irremovable and consistent in a fact?

 

All the ambiguity of the existential fact lies in the absence of a well defined boundary between the "fact" and its "thought".

A fact is thought incarnated in a functional system and become almost completely unconscious; That is, it is mostly in expression and has lost much of its perception.

 

It no longer exists individually and locally (consciousness), but now globally as collective (unconscious) expression.

   Remark: the unconsciousness is inseparable from the collectivity therefore of the phenomenon "animic" (definition of the soul: action of the global on the local).

   The fact of existing only globally makes it "irremovable" because any attempt to modify this incarnated thought comes up against the inertia of the whole system.

  It is therefore no longer possible to "undo" it without having to initiate a long (temporal) and uncertain enterprise of communication and conversion of the whole system.

   Moreover, this "defeat" of the "fact" implies the whole phenomenon of conscious becoming and therefore of spirituality and meaning.

   This also makes it possible to understand why conscious becoming involves "defeat", hence adversity and death, for one really becomes conscious only of what is disappearing and dying; On the contrary, victory, the harmonious functioning implies a fall in the unconsciousness and incarnation of thought in a collective phenomenon which will become the source of souls (ie places forming identities)

 

  All the ambiguity of spirituality is found in this semantic invariant; Spirituality tends to reestablish the harmony lost by a collective that has become constraining because it rests only on phenomena that no longer have a reason to be conscious since it works, but since there is no state Of absolute equilibrium, collective unconsciousness continues to evolve towards more and more destructive forms; in return, this death, which has become necessary to maintain the system in operation, produces a renewal of conscious and individual thought and a revival of spirituality and The awakening.

 

Without dysfunction there is no awakening!

In short, the fact and its thought are the two polarities of the same conceptual constitutive reality of the mind, which joins the "fact" that there is no universe without spirit or spirit without universe.

 

Now if we understand this, what should we do?

I do not know, it's up to everyone to find "his way" and it's not easy for everyone.